Le Totem

C’est dans le cadre des accords de l'O.T.A.N que les forces aériennes d'outre-Atlantique avaient aménagé des bases stratégiques en Europe. Dans la région, celle de Marville (Département de la Meuse) accueillait les aviateurs canadiens du 1er Wing.

C'est ainsi qu'à Virton, Saint-Mard, Ethe et Ruette, on a vu affluer plusieurs centaines de familles canadiennes, parlant généralement l'anglais, et en recherche d'un logement.

La vie des Virtonnais allait ainsi être quelque peu modifiée durant une décennie.

Lorsqu’en 1967, sur ordre du Général de Gaulle, les bases de l'O.T.A.N  furent interdites et démantelées en France, ce fut évidemment la stupéfaction générale à Virton. Les militaires canadiens émigraient avec leur  famille vers la base de Lahr en Allemagne et laissaient momentanément inoccupés des dizaines de logements.

Le départ des Canadiens ne passa pas inaperçu dans la région et Virton organisa une fête grandiose pour l’occasion.

En remerciement de ces années passées à Virton, les Canadiens offrirent à la Ville de Virton un totem en bois de cèdre de 5 mètres de haut pour un poids de 500 kg. Dans la tradition indienne, le totem fait figure de symbole fort et sert à affirmer l’appartenance à un groupe. Il est le considéré comme l’ancêtre éponyme d’un clan et comme son esprit protecteur.

Le mot totem veut d’ailleurs dire « sa famille, son clan », ou encore « blason de famille ».

Le totem fut implanté à l’entrée de ce qui était alors le parc communal en présence d’un grand chef indien cheroteke Khut-la-cha (l'homme au cœur d'or) et des aviateurs canadiens.

 

 

 

 

 

Adresse :

 

Rue des Grasses oies


Organisation générale et coordination : Frédéric Gribaumont / Anne Gillis / Timothée Bailleux

Conception graphique : Louise Charlier

Éditeur responsable : Nathalie Van de Woestyne - Présidente de la Commission culturelle de la Ville de Virton