Une création sur mesure
Résultat d’un appel à projets, cette réalisation a été appréciée et retenue par un jury pour son originalité et pour la symbolique liée à la ville de Virton.
Elle vise à la mise en lumière de quelques points forts de l’évolution historique de la ville à travers les âges, de sa fondation jusqu’à nos jours.
Protégés dans leur tour-vitrine, ces tableaux sont en continuité temporelle les uns avec les autres et représentent en quelque sorte une ligne du temps verticalement posée.
La philosophie du projet
Véronique Leukers nous expose la genèse et la philosophie de son travail : "Ce projet me tient particulièrement à cœur. Gaumaise de cœur et d’adoption depuis l’adolescence, céramiste par passion et de formation, enseignante dans une école virtonnaise, en grande admiration pour les artistes qui m’ont précédé et notamment Marguerite Brouhon ou encore Albert Gatez, je suis très fière d’être présente dans cette galerie dédiée à la grande dame et grande peintre de Virton et heureuse d’y mettre en lumière, par mes créations en matériaux locaux, quelques moments clés de l’histoire de la ville.
Mon travail se base sur le thème de « ville ancrée à son passé et tournée vers l’avenir ». J'ai réalisé, en forme de tuiles romaines, deux créations composées chacune de huit « tableaux » (4 du côté rue et 4 du côté salle d’exposition).
Pour concrétiser mon projet, j’ai utilisé des matériaux qui symbolisent les dépôts en couches géologiques présents sous nos pieds. Alternance de roches tendres et de roches dures comme l’argile, le sable, le marne, le grès ou encore le calcaire. L’idée d’ancrage est très importante à mes yeux. L’ensemble est rendu par un jeu de matières par assemblage de plaques d’argile, de porcelaine et de faïence. Jeu également de plaques en terre qui sont découpées sous toutes leurs facettes comme par exemple des boudins ou des rondins. Un fil, fil conducteur, traversera l’ensemble. Il est tours anciennes, voie ferrée, avenue, …
La lumière émerge des couleurs, celles de la structure de la terre, le sable comme la terre cuite. Terre de notre belle région si souvent associée, à juste titre, à la Petite Provence.
L’ensemble est naturellement présenté de manière abstraite et sous forme de symboles. La croix pour signifier la première église citée en 1097 au centre des fortifications ; la monnaie et la fausse monnaie pour l’essor économique et la naissance du vicus virtonnais ; l’utilisation de lignes de terre pour symboliser le chemin de fer ; la coupure et l’emploi de deux matières différentes pour signifier la frontière, …
Parmi ces symboles, j’utilise aussi des formes géométriques, synthèses entre le fond et la forme. Le cercle pour l’église, édifice autour duquel se construit le centre-ville. Les lignes horizontales ou verticales qui relient le centre de la ville au reste du monde par le chemin de fer, l’Avenue Bouvier. Des espaces rectangulaires signifient les maisons de maîtres qui fleurissent au 19e siècle dans l’Avenue Bouvier.
Les traces du vécu apparaissent ce la sorte et relient l’hier, l’aujourd’hui puis s’ouvrent finalement en tout grand sur l’Avenir et sur l’Ailleurs. Sous différents aspects, je montre ainsi la multiplicité de la ville de Virton et le choix des matériaux, des formes font ressentir la douceur de vivre dans cette petite ville conviviale et chaleureuse".
Adresse :
Espace Marguerite Brouhon
Rue Charles Magnette (dos de l'église)